Jean-Anatole a eu une enfance et une adolescence douloureuses. L’époque brutale de la rébellion en Algérie, les opérations de maintien de l’ordre, les attentats, la torture, les violences, et l’exécution … la décapitation de son ami, engagé dans cette rébellion, par décision du Tribunal d’exception d’Alger. Cet épisode tragique le convainc qu’il a un rôle à jouer dans l’institution judiciaire. Et, à la suite d’études brillantes il intègre l’École de la magistrature de Bordeaux.
Sa nomination de Magistrat à un poste envié dans un tribunal de la capitale, son mariage avec une jeune femme de bonne famille, l’achat d’une propriété et l’installation du couple dans le Vexin, le premier bébé qui ne tarde pas à venir, sont les prémisses de la tragédie qui vient. La mort de l’enfant, la mère qui perd la raison, le père à jamais meurtri subit, à nouveau, un bouleversement dans sa carrière assez inattendu.
Jean-Anatole ne supportera pas que l’on puisse l’empêcher d’être jugé et condamné comme il pense le mériter. Intolérable pour celui qui se veut le pourfendeur de l’apostasie judiciaire. En état de frénésie il se livre alors à une folie meurtrière inscrite dans la mise en œuvre de ses convictions les plus terribles.
Comment approcher un être aussi complexe que Jean-Anatole dont l’ipséité restera un véritable mystère ?
