Carnet de Campagne d’un poilu d’Orient – Dardanelles 1915-1916
d’Ernest Roux
Il n’existe presqu’aucun témoignages de combattants francais ayant vécu le terrible affrontement de 1915 dans le détroit des Dardanelles : un Verdun avant l’heure, le «
Verdun oriental ». En effet, sur les 80 000 soldats français engagés, 40% ont été mis hors de combat en Turquie, et les survivants furent décimés sur les champs de bataille du front français en 1916, 1917 et 1918. Ernest Roux fut l’un deux. Président national, pendant 25 ans de l’association des anciens combattants français sur ce théâtre d’opérations, il fut également, en 1965, l’organisateur du pèlerinage des survivants sur les plages des Dardanelles, pour le 50 ème anniversaire du débarquement dans la péninsule de Gallipoli. Il reçut, à ce double titre, en 1965 à Istanbul, la distinction d’«
Ancien combattant turc d’honneur ». Son «
Carnet de campagne », avec ses innombrables rebondissements et imprévus se lit comme un roman ; et le lecteur pourra se glisser dans la peau d’un combattant prenant part à une très grande expédition militaire en pays ennemi au début du siècle dernier.
Les Poilus... pourquoi ils se sont battus !
de Jean Roux
La réponse tient dans la couverture d’un livre d’anticipation et de propagande à succès, paru en Allemagne en 1913, traduit sous le titre :
Le Partage de la France. Ce livre a été écrit par Adolf Sommerfeld, l’un des doctrinaires les plus engagés du pangermanisme.
Le pangermanisme, basé sur l’affirmation d’une race allemande investie d’une mission quasi divine, est le plan d’expansion et de domination mondiale sur tous les peuples, basé sur le recours systématique à la force (la force prime sur le droit). Ce mouvement guerrier fut lancé par l’empereur Guillaume II en Allemagne, dès 1890. Le national-socialisme, ne sera, à partir des années 1930, qu’une version du pangermanisme caractérisée par un racisme et un antisémitisme forcenés.
Historiquement, le rêve pangermaniste, qui aura dominé la pensée géopolitique allemande, durant plus d’un demi-siècle, s’est brisé à Verdun et a été enterré à Stalingrad.
Bon de commande