Le personnage de la Francophonie traverse les continents avec pour seul bagage la langue commune de ses interlocuteurs, et le jeu de la poésie des rencontres… .../...
Son visage d’ébène rayonnait de splendeur alors qu’il me contait ses origines et j’entendais sa langue enrichie de tam-tam et de palmes, de perroquets et de fruits, goyaves, icaques, coccolobas, mangues, cannelles. Il me dit :
– L’hibiscus, qui n’est pas autre chose qu’un œil éclaté d’où pend le fil d’un long regard, les trompettes des solandres…
Des mots magiques ornaient ses propos qui me donnèrent un nouveau goût chargé d’espoir.
Repu, après tant de nouveautés, il me fallait dormir.
On me conduisit dans un lit-livre en forme de « U » dont on referma la couverture après m’avoir souhaité bonne nuit.
.../... « Jean-Loup Philippe a commencé par être comédien, puis metteur en scène, avant de devenir auteur. Depuis tant d’années que nous nous connaissons, j’ai vu croître, tout naturellement, en lui, le démon de l’imagination littéraire, avec ses deux tentations complémentaires : celle de donnerla vie la parole à des êtres, et celle de les placer dans l’espace vivant. »
Jean Tardieu